Effondrement de la Pointe-Langevin : les riverains pressent les autorités d’agir


Par Salle des nouvelles
La Ligue des propriétaires de Vauvert enjoint les autorités à se mobiliser pour agir face à l’orientation évidente selon elle, et de Rio Tinto et des autorités politiques directement concernées, de ne pas intervenir avec responsabilité et célérité pour stopper la catastrophe de l’effondrement progressif de la Pointe-Langevin.
Dans une lettre adressée au député de la circonscription électorale de Roberval et premier ministre du Québec, Philippe Couillard, le président de la Ligue, qui regroupe la grande majorité des citoyens de ce secteur de la Ville de Dolbeau-Mistassini, Daniel Murray, presse le gouvernement du Québec et l’ensemble des instances politiques visées à ne pas laisser les résidents de la Pointe-Langevin perdre leurs biens et leurs espoirs sans rien faire.
Dans sa lettre au député premier ministre, avec copie aux élus locaux, monsieur Murray démontre que le désistement de la firme Rio Tinto face à la problématique de la Pointe- Langevin est totalement injustifié et basé uniquement sur des considérations financières. Il appert en effet qu’au cours des cinquante dernières années, cette firme qui détient les droits de gestion du lac Saint-Jean et de ses affluents n’a jamais fait de distinction dans les types d’érosion et a assumé ses responsabilités sans distinction à ce chapitre, du moins dans le cadre de son Programme de stabilisation des berges.
Citant un ensemble de travaux de consolidation de perrés existants réalisés sur les berges de la rivière Petite Péribonka depuis la fin des années 90, y inclus à la Pointe- Langevin, la Ligue conteste, dans sa lettre les motifs véritables de la décision de Rio Tinto de se désengager de ses responsabilités dans ce cas précis.
Remise en cause
Elle remet aussi en question les conclusions de la firme engagée par Rio Tinto sur la cause déclarée unique de la situation actuelle à la Pointe-Langevin, à savoir l’érosion dite fluviatile.
Au nom des membres de la Ligue des propriétaires de Vauvert, son président demande donc au député premier ministre, ainsi qu’à tous les élus locaux et régionaux de se mobiliser pour contrer ce précédent dangereux.
Si toutefois les autorités politiques visées choisissaient de ne pas obliger Rio Tinto, par quelque moyen légal ou réglementaire, à faire face à ses responsabilités, la Ligue les invite à mettre elles-mêmes en place les mesures nécessaires pour solutionné, en priorité, la catastrophe clairement annoncée et même déjà en cours à la Pointe-Langevin.
Rappelant à ces élus leurs responsabilités ultimes dans les cas de désastres naturels affectant les citoyens québécois, la lettre conclut que ni le député premier ministre, ni les instances politiques locales et régionales ne peuvent tolérer que des résidents de Vauvert, ni d’ailleurs au lac Saint-Jean ou au Québec soient ainsi laissés à eux-mêmes face une catastrophe qu’ils n’ont en rien provoquée.
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