Jessica Benedetto a commencé à pratiquer la dynamophilie il y a à peine quatre ans. Lors des dernières compétitions auxquelles elle a participé, elle s’est classée parmi les meilleures au monde. Le Réveil.ca a rencontré cette athlète passionnée de Chicoutimi-Nord.

Jessica s’est toujours entraînée et elle a pratiqué plusieurs sports. Elle était à la recherche d’un nouveau défi lorsque son cousin Joël Boulianne Desgagné lui a conseillé d’essayer la dynamophilie. « Au début, je faisais ça pour le plaisir. La compétition ne m’intéressait pas tant que ça. C’était au niveau personnel pour ma santé », dit-elle.

Peu à peu, elle s’est rendue compte que malgré sa petite taille (5 pieds 2 pouces) et ses 57 kg, elle était capable de soulever des charges impressionnantes. « On se met des limites dans notre tête, mais on se rend compte que quand on met les efforts, on est capable d’atteindre nos objectifs et au-delà de ce qu’on pensait », soutient l’athlète.

La dynamophilie compte trois mouvements de base : la flexion des jambes (squat), le développé-couché (bench) et le soulevé de terre (dead lift). Il est important de prendre le temps de maîtriser les techniques et postures avant d’ajouter des charges. « Ça prend vraiment une technique sécuritaire et effective pour lever le plus de charge possible selon tes proportions. Pour avoir la technique optimale, ça prend une certaine étude biomécanique de la personne », explique Jessica Benedetto.

Une force de caractère

Au début, les charges augmentent rapidement. Puis, l’athlète atteint des plateaux. « C’est là que le caractère, la technique et tous les détails vont embarquer. C’est sûr que ça va arriver et il ne faut pas se blesser », dit-elle.

Jessica Benedetto a déjà soulevé 303 lbs à la flexion des jambes, 253 lbs au développé-couché et 352 lbs au soulevé de terre. Si l’on tient uniquement compte de la formule Wilks, elle est la première au Québec toutes catégories confondues (464,44).

En 2014, elle s’est rendue en Afrique du Sud pour le championnat mondial classique où elle a obtenu la 5ième place chez les 57 kg et une médaille d’argent au bench press. L’année précédente, elle avait récolté une médaille de bronze au bench press à Suzdal en Russie pour le championnat mondial classique.

À son niveau, Jessica s’entraîne seule et bénéficie de conseils de ses contacts à l’international. Elle surveille également son alimentation et ses habitudes de vie pour s’assurer d’une bonne récupération. C’est elle qui assume seule les dépenses liées à ses compétitions.

Jessica Benedetto s’entraîne présentement en vue des championnats nationaux qui auront lieu à St-John’s à Terre-Neuve le 6 avril. Elle affrontera contre les meilleurs au pays. « Dans mon programme d’entraînement, tout est calculé. Je ne vais pas faire ma charge maximale demain. C’est comme un marathonien qui ne courra pas sa distance maximale avant le jour de son marathon. Moi, je ne vais pas soulever mes charges maximales avant le 6 avril. C’est fait pour que le 6 avril, je sois prête à soulever une charge que je n’ai jamais fait de ma vie », explique l’athlète.

L’International Powerlifting Corporation, la Canadian Powerlifting Union et la Fédération québécoise de dynamophilie exigent des tests antidopages effectués par la même agence qu’aux Jeux Olympiques.