Alors que s'amorcent les vacances estivales, le réseau de la santé se prépare quant à lui à vivre un été chaud. Faute de personnel, certains établissements, dont l'Hôpital du Suroît, réduiront, de nouveau cette année, certaines de leurs activités.

« À l’heure actuelle, il n’y a aucune fermeture prévue sur les unités de médecine et chirurgie à l’Hôpital du Suroît. Comme à l’habitude, il y aura une baisse des activités chirurgicales qui est tout à fait normale et saisonnière afin d’apaiser quelque peu les activités quotidiennes », a laissé savoir la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO).

Le CISSSMO n'envisage également pas d'interdire à ses employés de prendre des vacances. 

« J'ai de la difficulté à comprendre comment nous pourrons rouler à 100% quand il y aura forcément du personnel en moins en raison des vacances », se questionne pour sa part, Dominic Caisse, président par intérim de la FIQ-Montérégie Ouest. 

Selon M. Caisse, durant la période estivale ce sont 20 000 quarts de travail, tous postes confondus, qui ne seront pas comblés, et ce, pour l'ensemble du CISSSMO. « L'organisation n'aura pas le choix de faire appel, de façon importante, aux agences privées », ajoute M. Caisse.

Recherche de solutions

Selon le courriel acheminé à Néomédia, par le CISSSMO, le comité stratégique mis en place pour préparer la saison estivale et anticiper les problématiques susceptibles de survenir travaille depuis plus trois mois à la mise en place de stratégies.

« Plusieurs initiatives ont été déployées en termes de ressources humaines et de formation de la main-d’œuvre dans certains secteurs critiques comme l’urgence et les soins intensifs afin de venir pallier aux absences dues à la période de vacances à venir. Le comité a également concentré ses efforts sur l’appel au volontariat envers le personnel, des retraités et les maisons d’enseignement pour venir offrir un coup de pouce », pouvons-nous y lire.

« C'est difficile à dire si les gens ont répondu à l'appel. Le volontariat est déjà bien en place avec le temps supplémentaire et ça permet de combler les besoins. Tous les jours, nous recevons beaucoup d'appels à ce sujet. On a beau fonctionner avec les listes d'appels et les disponibilités de chacun, mais ça ne règle pas tout », de dire le président par intérim de la cellule locale du syndicat.

Se tourner vers d'autres alternatives

À l'instar du ministre de la Santé, Christian Dubé, le CISSSMO rappelle aux usagers que d'autres alternatives à l'urgence existent, notamment, le Guichet d'accès à la première ligne (GAP) en composant le 811, les médecins de famille, les pharmaciens et Info Santé. 

Au moment d'écrire ces lignes, l'urgence de l'établissement hospitalier régional présentait l'un des plus importants taux d'occupation avec 163%.

Plus de 74 personnes attendaient à l'urgence et de ce nombre et de ce nombre, 16 étaient en attente de voir un médecin, 32 occupaient une civière depuis 24 heures et 20 depuis 48 heures.

Le temps moyen d'attente à l'urgence était de 5h17 alors que la durée moyenne de séjour des personnes en attente sur une civière était de 33h35.